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la paye de Proglio n’est pas scandaleuse…

La double paye d’Henri Proglio a fait polémique. Le cumul de deux fonctions et de deux rémunérations n’est pas en soi scandaleux. De toute façon l’intéressé y a renoncé. Le problème, c’est le niveau de la rémunération : 1,6 millions d’euros par an pour le poste de PDG d’EDF, dans un pays où 90% des salaires sont inférieurs à 38 110 € par an… En période de crise, d’augmentation de la précarité et du chômage, cela choque d’autant plus.

La justification de Mme Lagarde à l’Assemblée Nationale est intéressante (voir vidéo ci-dessous). Outre que cette femme a du cran pour garder le fil de son explication sous les huées, elle a le mérite de décrire la réalité… toute crue. Lire la suite

le nouveau capitalisme

Aux Etats-Unis, alors que certaines banques ont préféré rembourser les aides accordées par l’Etat pour retrouver leur liberté et que la bourse remonte, « le patron de la banque d’affaires américaine Goldman Sachs a exhorté ses employés à dépenser avec discrétion leurs confortables rémunérations, face aux foudres de l’opinion et de la classe politique sur les bonus aux financiers alors que la crise n’est pas terminée, affirme mardi le New York Post. […] La banque d’affaires a mis de côté 11,4 milliards de dollars au premier semestre pour la rémunération de ses dirigeants. » (source : New York Post via L’Expansion)
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pourquoi tant d’argent ? (2)

richePour faire suite à un billet précédent et pour avoir un peu de lecture pendant ce long week-end, voici deux articles qui expliquent les salaires exorbitants des dirigeants de grandes entreprises :

– en amuse-bouche, la chronique de Bernard Maris  : Salaire maximum ? Ca s’impose !

– en plat principal, un article plus fouillé : Salaires des patrons : comment en est-on arrivé là ?

Bonne fin de semaine !

pourquoi tant d’argent ?

richeBonus, stock-options, parachutes dorés, etc… faisaient la une des journaux il y a encore peu de temps. Comme si la crise faisait son travail de « on lave le linge sale et on vide les seaux ». Aujourd’hui cela semble se calmer. Et pourtant, il y a quelque chose que je n’arrive pas à comprendre, ce sont les rémunérations mirobolantes de certains dirigeants.
Je ne parle pas des chefs d’entreprise – le mot patrons à cet égard est assez ambigu – c’est un autre sujet. Et je ne suis pas non plus une sombre égalitariste qui voudrait que tout le monde soit payé pareil.  A mesure que la compétence, la difficulté, la responsabilité ou le niveau de décision augmentent il est normal que la rémunération augmente. Mais qu’est-ce-qui justifie des rémunérations de l’ordre de 100 à 300 fois le SMIC ?

Plus j’y pense et plus je me dis que la réponse est : rien.
Ou plutôt que si la réponse existe elle relève plus du comment que du pourquoi, de la technique que de l’éthique.

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revue de presse en images (4)

pape préservatif
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le laboratoire de la crise

criseLa crise économique est l’occasion de multiples commentaires, réflexions et propositions, les idées fusent, les lignes bougent, les langues se délient. Des sujets jusque là un peu oubliés dans la compétition internationale et la course à la croissance reviennent sur le devant de la scène. On entend parler partage des profits, paradis fiscaux, secret bancaire, rémunérations des dirigeants… L’économie est à l’ordre du jour et on apprend plein de choses (surtout moi qui suis une truffe).  Ainsi dimanche soir il y a eu sur la Chaîne parlementaire une émission très intéressante qui aurait pu s’appeler la crise pour les nuls : « Bulles, krachs et rebonds ». On y expliquait de façon claire la situation – pas très éloignée de la blague sur le sujet au demeurant – et Elie Cohen a conclu par une phrase que j’ai trouvé lucide (je cite de mémoire, donc à peu près) : « il va falloir trouver des solutions durables à ces crises car sinon les opinions publiques pourraient remettre en cause les trois piliers du système : libéralisation, innovation financière et globalisation »… Et les idées ne manquent pas. Lire la suite

des fonctionnaires…

« …moins nombreux mais mieux payés » a dit notre bougeant président.
L’Intersyndicale Fonction Publique appelait hier à la grève car « les deux revendications prioritaires portant sur le pouvoir d’achat et l’emploi public ne sont toujours pas prises en compte par le gouvernement ». En terme clair les syndicats en question (CGT, UNSA, CFDT) veulent des augmentations de salaires sans suppression de postes. Pourquoi cette position ? Stratégie à étapes ? 23 000 postes supprimés sur un total de 5,2 millions d’agents ce n’est pas énorme. Pourquoi au contraire ne pas prendre le président au mot et mettre l’accent sur les salaires ?
Reste bien sûr à s’entendre sur l’expression « mieux payés »… Là où les syndicats, à juste titre, parlent augmentation du point d’indice c’est à dire de la brique de base qui permet d’augmenter tous les agents (déjà expliqué dans un billet précédent), le gouvernement parle déroulement de carrière ou mesures ciblées… A suivre.
Sans oublier qu’un fonctionnaire mal payé peut devenir un fonctionnaire déprimé ou pire, corrompu  😉

gagner plus

Maintenant on comprend mieux pourquoi Sarkozy depuis son élection court dans tous les sens et s’occupe de tout : il fait des heures sups et du zèle car il a une augmentation en vue…

Sarkozy augmenté ?
S’agissant de la délicate question de la rémunération du Président (101 488 euros en 2007), la note de l’Élysée juge “souhaitable que celle-ci soit fixée par la loi et portée à un niveau comparable à celle du Premier ministre et des homologues étrangers du président de la République française”. Le salaire brut du Premier ministre atteint 240 000 euros brut par an, soit 140 % de plus que celui du chef de l’État… Au passage, l’Élysée propose de donner une “base juridique plus solide au statut des anciens présidents de la République et aux moyens que l’État leur alloue”.
Source : Profession politique, 26-10-07.