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Quand une féministe franco-égyptienne dénonce les « islamo-gauchistes »
La réalité donne malheureusement encore l’occasion de s’insurger de la connivence entre une certaine gauche et des islamistes plus ou moins « modérés« . Ceci un mois et demi après des attentats terribles. Sont-ils naïfs, inconscients ou bêtes à manger du foin, de ne pouvoir s’extraire de leur grille de lecture coloniale et de leur « surmoi tiers-mondiste » ?
Voici la réaction d’une féministe franco-égyptienne, Sérénade Chafik :
» J’apprends avec stupéfaction que le maire communiste de Gennevilliers organise une conférence le 7 janvier prochain à Gennevilliers, date anniversaire de l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo et l’épicerie casher, avec Marwan Muhammad, un « Ni Charlie Ni Paris », un islamiste qui lutte ouvertement contre la laïcité qu’il considère comme un instrument de domination xénophobe.
Après les attaques meurtrières de Charlie et de l’épicerie casher, après les attaques de Paris, et alors que ces actes terroristes sont perpétrés au nom de la religion, j’ai cru naïvement qu’on allait réaffirmer notre attachement aux valeurs de la laïcité.
Mon désarroi a été immense quand j’ai découvert que la LDH avec qui j’avais mené certains combats s’associe à des initiatives de promotion de l’islam politique en France, adopte le terme islamophobie faisant acte de rupture avec l’universalisme des droits humains.
Certaines personnalités politiques de gauche ont fait le choix de cautionner les islamistes et organisent avec eux des tribunes alors que la lutte pour la laïcité est très risquée pour beaucoup à travers le monde. Lire la suite
Et si on arrêtait l’auto-flagellation ?
Je reproduis ici des extraits d’un billet de Christine Le Doaré dont je partage l’analyse et qui est « en rage contre l’idéologie machiste et mortifère du terrorisme, mais aussi contre tous ses soutiens directs ou indirects ».
Et je me fais cette réflexion : pourquoi faut-il encore enfoncer le clou sur ce sujet ? Il est grand temps pour certains de sortir de la culpabilité post-coloniale et de mettre à jour leur grille de lecture.
» Les victimes du 11 janvier dernier, dessinateurs, clients juifs d’un supermarché, n’étaient pas moins innocentes que celles du 13 novembre. Mais en frappant Paris, la France, au cœur de sa diversité, dans des lieux de convivialité, symboles de notre mode de vie, les terroristes islamistes ont-ils au moins ôté aux lamentables « JeNeSuisPasCharlie », la possibilité de brandir l’accusation fallacieuse d’ « islamophobie provocatrice ». Même s’ils ne manquent déjà de trouver des raisons et même des excuses aux assassins fanatisés, on les voit tout de même assez mal brailler « JeNeSuisPasParis ».
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avoir raison avec Besson et tort avec Besancenot
Une fois n’est pas coutume, je suis d’accord avec Martine. Elle approuve Besson pour avoir refusé la naturalisation d’un homme faisant porter le voile intégral à sa femme et désapprouve Besancenot pour avoir présenté en PACA une candidate voilée.
Le PS à travers Martine retrouverait-il la voie républicaine, l’esprit de la gauche oubliée ? Lire la suite
Dieudo s’affiche
En France aussi il y a des affiches curieuses. Par exemple celle de Dieudonné et de sa liste « antisioniste ».
Ce n’est pas tant le premier personnage à gauche qui interpelle – il appartient sans doute à ce groupe juif ultra orthodoxe opposé à la création de l’Etat d’Israël pour des motifs religieux (l’état juif de l’antiquité ayant été détruit par la volonté divine, seul le messie peut le rétablir… je résume) et sert bien évidemment de caution – que la posture de Dieudonné lui-même, main gauche posée sur le torse, bras droit tendu vers le bas. Ce ne sont pas des gestes habituels comme les bras ballants ou croisés. Que veulent dire ses gestes ? Ont-ils un sens précis ? Est-ce un signe de reconnaissance ?
Dans un de ses billets le volontaire a bien analysé une autre affiche de Dieudonné en soulignant le coté paradoxal du slogan « une Europe libérée du communautarisme » alors que l’on y voit une femme voilée et un homme avec un béret (le français « de souche » ?).
Par contre le slogan « une Europe libérée de la censure » tombe à pic. Lire la suite
3 billets
Voici pour lire pendant le week-end trois billets très intéressants :
– la « stratégie du kärcher » met les universitaires en furie : un bon résumé (enfin un peu long mais ça vaut le coup) de la situation sur la grogne des enseignants-chercheurs ;
– Gaza, la deuxième mort de Samuel Huntington ? : une analyse originale du conflit au Proche-Orient avec au passage une pique contre ceux qui n’ont pas compris l’ouvrage de Huntington ;
– la rue, la mosquée et la télévision : une analyse pertinente des liens entre les manifestations pro-palestiniennes, l’identification ethnico-religieuse et les images du conflit, avec quelques passages savoureux pour dénoncer ces manifestations pseudo-pacifistes « Qui veut la paix ne manifeste pas en hissant haut les drapeaux et les banderoles d’un seul des belligérants. »
Et pour finir le dessin que je trouve le plus drôle de la semaine : Lire la suite
vous avez dit « ultra » ?
Entendue récemment au journal télévisé de France 2, à l’occasion de l’affaire du sabotage des lignes SNCF, une nouvelle expression vient de voir le jour pour désigner un courant politique : « l’ultra-gauche ».
Elle désigne manifestement un courant anarchiste qui n’hésiterait pas à passer à l’action. On comprend surtout de cette expression que ce courant est à gauche de l’extrême-gauche (suivez mon regard : Besancenot). Et sans doute n’a-t-on pas voulu lui voler la vedette, ainsi que son fond de commerce, en le décalant vers la droite c’est à dire « à gauche », ce qui mettrait en passant le Parti Socialiste « au centre » (mal venu en période de congrès…). Bon, je comprends bien.
Mais je serais quand même curieuse de savoir comment, dans le secret des rédactions, on a choisi d’utiliser ce terme : parce que ce courant se désigne lui-même ainsi ? ou parce que le ministère de l’intérieur l’emploie ? A noter que ces ultras là n’ont rien à voir avec ceux du 19e siècle 😉
la démocratie ? si je veux !
Bon, d’abord il était temps d’écrire un billet pour ne pas laisser en premier le billet précédent dont le titre est… comment dire… déplacé, en cette période de sardinage dans le métro pour cause de grève.
Pour le reste, j’ai trouvé hallucinante (mais significative) la réaction d’un étudiant de Rennes 2 (interrogé au JT de France 2) sur le vote à bulletin secret qui a eu lieu lundi pour ou contre le blocage de l’université ; en gros il considérait que ce vote n’était pas valable parce que les étudiants votants n’avaient pas assisté à l’assemblée générale et n’étaient donc pas informés !
La réaction de Sud-étudiants va dans le même sens : Lire la suite
le piège des mots
J’ai toujours été frappée, sinon agacée, par les exagérations qui consistent à mettre sur le même plan ou à assimiler entre eux des phénomènes très différents, que ce soit dans les discours, dans les slogans ou dans les images. Ce type de rhétorique est largement répandu à l’extrême-gauche. Récemment il y a eu Sharon=Hitler, Sarkozy=Le Pen et ces temps-ci Sarkozy=Pétain ! (Tiens il y avait longtemps qu’on l’avait pas ressorti celui là… un retour en « grâce » ?). Le slogan réducteur le plus célèbre restant celui de 68, CRS=SS ! Lire la suite