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Crier au fascisme ne tue pas le FN
C’est un historien qui vient d’écrire la meilleure analyse sur la montée du Front National. il rappelle justement que le fascisme est une mouvement politique aux caractéristiques historiques précises qui ne s’applique pas à tout mouvement d’extrême-droite. Les jeunes manifestants (et abstentionistes ?) de l’anti-fascisme feraient bien de relire leurs cours d’histoire, car pour combattre un phénomène encore faut-il bien le définir (les mots sont importants…).
Il serait grand temps de prendre les bons axes d’analyse et de mettre à plat certains sujets, en traitant du fond sans se contenter de postures. Et ceci en France comme dans l’Union Européenne, car – comme le soulignait Dominique Reynié en commentaire des résultats des élections européennes du 25 mai dernier – la montée de l’extrême-droite n’a pas lieu qu’en France ou dans des pays en graves difficultés économiques : il y a l’Autriche, la Hongrie, le Danemark, les Pays-Bas… C’est un problème européen qui a aussi à voir avec le système de valeurs, l’identité, la civilisation. Faute de bien cerner le phénomène, il y a de fortes chances que les élections présidentielles de 2017 soit le calque de celles de 2002. Voici l’article en question d’André Ropert : Lire la suite
municipales j – 11 : je veux tout
Les municipales approchent à grand pas et vu mon résultat à l’électotest, ça va pas être facile de choisir… Il y a de bonnes idées partout. En fait, comme souvent, j’aimerais que les citoyens votent plus directement sur chaque projet ou domaine et pas seulement pour un pack pré-établi que constitue chaque programme. A l’échelle d’une commune cela devrait être possible… En attendant ce nirvana démocratique, voici ci-dessous une infographie comparative qui présente l’essentiel des deux programmes d’Hidalgo et NKM.
Une chose est sûre dans mon esprit : la prochaine mandature doit se réaliser sans aucune augmentation d’impôts locaux. Au niveau local comme au niveau national, les citoyens contribuables n’ont pas à se substituer aux contributeurs manquants que sont les évadés fiscaux et surtout les multinationales adeptes de l’optimisation fiscale, que des gouvernements impuissants ne peuvent plus ou ne veulent plus contraindre dans une économie globalisée.
rentrée sauce hollandaise
Pour une rentrée dans le vif du sujet, c’est réussi !
Mardi soir, nous étions une quinzaine de blogueurs politiques à être reçus à l’Assemblée Nationale par François Hollande.
Certains, militants socialistes dûment encartés, d’autres, comme moi, simples citoyens blogueurs issus de la mouvance du KDB.
L’entretien a duré une heure pendant laquelle il a répondu à nos questions. Dans la pure tradition socialiste que ne goûtait pas toujours François Mitterrand, certains blogueurs que je citerai l’ont tutoyé, ce qui ne l’a pas gêné, étant d’un abord simple. Je l’ai trouvé posé, ouvert, sérieux et disponible, malgré la fatigue qui se lisait sur son visage.[J’en profite pour le remercier d’avoir pris le temps de nous rencontrer après une journée de débats parlementaires manifestement harassante, ainsi que Romain qui a organisé cette rencontre.]
A l’exception d’une question pour les archives jospinistes et d’une pour les fans de la ligne 7, toutes les questions ont porté sur des sujets de fond. Exit DSK, les bisbilles entre éléphants et autres pachydermeries. Lire la suite
Sarkozy : 5 raisons de ne pas être réelu
C’est Stef qui a lancé ce sujet et « notre » Nicolas qui l’a relayé : « J’aimerais savoir ce qu’en pense mes camarades blogueurs, qu’ils répondent eux-mêmes aux raisons pour lesquelles Nicolas Sarkozy serait battu, et si le retour à la retraite à 60 ans leur parait être un gage de victoire. » Voici donc ma contribution.
1/ parce qu’il ne voudra pas se représenter
Sarkozy est un grand enfant qui « tous les matins en se rasant » rêvait d’être président mais qui laissera tomber son jouet après l’avoir cassé. Cette posture infantile était très nette dans la période électorale de 2007 décrite par Yasmina Reza dans son livre L’aube, le soir ou la nuit. Lors de certains meeting électoraux, il piaffait comme un gosse à la vue de la salle : « Tu as vu qui est là ? Y’a un tel ou une telle ! »
Il voulait arriver à ce poste suprême pour prouver sa valeur à quelqu’un. Peut-être son père, toujours vivant. Chirac et Mitterrand quand ils étaient présidents n’avaient plus de père… Ils avaient aussi une manière plus digne d’incarner la fonction. Lire la suite
sonder les urnes dans le silence des isoloirs
Pourquoi les citoyens ont-ils voté ainsi ? Pourquoi n’ont-ils pas voté ? Qu’ont-ils voulu dire ? Quel est leur message ? Après chaque élection les questions fusent, comme autant de signes d’une volonté de sonder les coeurs et les cerveaux des électeurs. Et ce n’est pas facile, les élections étant faites pour choisir des gouvernants sur la base d’un programme – enfin normalement – pas pour donner libre cours à la parole des citoyens.
Alors on interprète. Interprétation d’autant plus nécessaire que certains politiques affirment « avoir entendu le message des électeurs »… Des sondages s’y essaient modestement en quelques questions. Mais l’utilisation de questions « fermées » avec plusieurs choix de réponse et l’existence de tabous – pour preuve la sous-estimation systématique du vote FN en amont – réduisent la portée de l’exercice. Politiques, journalistes, éditorialistes de tout poil donnent leur avis. Qu’en est-il des blogueurs ? Lire la suite
le 18ème en force !
Les vieux c’est plus ce que c’était… surtout dans le 18e arrondissement !
Sans doute l’effet du facteur tout proche… Besancenot sors de ce corps !
sortie des urnes
Les premières cartes électorales d’analyse du 1er tour sont en ligne sur France électorale.com. Pour l’instant ces cartes sont au niveau régional, mais j’imagine que des niveaux plus fins (départements, communes) suivront. On y voit la géographie régionale de chaque tendance politique : Lire la suite
un électeur sur deux
Hier soir je ne suis pas allée sur Twitter, ni sur Facebook, ni sur les blogs : je me suis coulée dans la peau de l’électeur lambda et j’ai suivi les résultats des élections régionales à la télé, en zappant entre France 2 et France 3. Ce qui m’a frappé c’est le coté atone des commentaires, le peu de polémiques. Sans doute étaient-ils tous consternés par le niveau record d’abstention : 53,6%. C’est beaucoup. L’abstention au 1er tour des régionales de 2004 – deux ans après le choc de 2002, certes – était de 39%. La différence est d’autant plus importante si l’on sait qu’entre 2004 et 2010 le corps électoral s’est élargi avec 1,8 million d’électeurs en plus, comme on peut le voir sur ce petit tableau de mon cru : Lire la suite