la journée de la jupe en exploitation limitée

film : la journée de la jupeCe film serait privé de banlieue affirme Marianne 2 !
En fait c’est pas tout à fait ça. Quand on va à la source de cette information, le Bondy Blog – qui, ceci dit en passant, raconte la fin du film, pas très sympa – on comprend simplement que ce film est difficile à trouver en banlieue. Et pour cause : il n’est distribué que par les cinémas indépendants, les grands circuits Pathé, Gaumont, UGC ayant refusé de le distribuer. Ce n’est donc pas seulement la banlieue qui ne verra pas ce film mais tous les lieux qui n’ont pas de cinémas indépendants, c’est à dire, en gros, toute la France en dehors des grandes villes.  Une petite recherche sur le site de Télérama en utilisant les codes postaux est assez instructive à ce sujet…

Il ne sera largement visible à nouveau que quand la télé (Arte sans doute) fera les rediffusions initialement prévues mais reportées pour permettre l’exploitation en salle. Soucieux de rectifier l’information le réalisateur s’est même fendu d’un commentaire sur le Bondy Blog. En tous cas on est loin de la couverture d’Entre les murs. Cherchez l’erreur…  Lire l’entrevue du réalisateur dans Le Point à ce sujet : retour sur la génère difficile d’un succès.

Tiens, Alain Finkielkraut, qui a dû lire mon billet sur le film, est du même avis que moi.
Je ne résiste donc pas à l’envie de vous soumettre son commentaire que voici  😉  :


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Publié le 3 avril 2009, dans films & Co, et tagué , , . Bookmarquez ce permalien. 6 Commentaires.

  1. Les provinciaux n’ont plus qu’à attendre la journée de la burqua…

  2. salut,
    merci pour ces infos complémentaires. En même temps, dire que la banlieue ne verra pas le film est un peu abusif : chacun a bien le droit de prendre le bus et d’aller voir le film ailleurs, non ?

  3. C’est surtout inexact puisque cela ne concerne pas que la banlieue, comme je le dis dans le billet. Et pour le coup les banlieusards peuvent aller en centre ville, alors que les lozériens…

  4. 1) Il ne reste plus aux professeurs exerçant dans les banlieues qu’à emmener leurs élèves (quand c’est du domaine du possible) voir une projection de ce film. Tous les intérêts pédagogiques évoqués quand on veut partir en sortie seront plausibles, pour une fois ^^. Il faudra cependant veiller à ce que plusieurs collèges et lycées ne se retrouvent pas ensemble dans la salle, sinon on risquera les réglements de comptes entre locaux en pleine séance, ce qui n’est pas le but de la manoeuvre…

    2) Comme c’était à prévoir, l’événement historique dont parle Finkielkraut à juste titre risque d’avoir peu de portée chez les principaux intéressés. C’est lamentable.

    Il fait une analyse remarquable du film. Vous aussi 🙂

  5. Quand on voit comme ce film énerve les journalistes bien-pensants, on ne peut que l’aimer 🙂
    sur Slate ou sur Rue 89

  6. En effet ça tourne à la polémique. C’est dommage car ce film a un angle assez rare.