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Quand une féministe franco-égyptienne dénonce les « islamo-gauchistes »

La réalité donne malheureusement encore l’occasion de s’insurger de la connivence entre une certaine gauche et des islamistes plus ou moins « modérés« . Ceci un mois et demi après des attentats terribles. Sont-ils naïfs, inconscients ou bêtes à manger du foin, de ne pouvoir s’extraire de leur grille de lecture coloniale et de leur « surmoi tiers-mondiste » ?
Voici la réaction d’une féministe franco-égyptienne, Sérénade Chafik :

 » J’apprends avec stupéfaction que le maire communiste de Gennevilliers organise une conférence le 7 janvier prochain à Gennevilliers, date anniversaire de l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo et l’épicerie casher, avec Marwan Muhammad, un « Ni Charlie Ni Paris », un islamiste qui lutte ouvertement contre la laïcité qu’il considère comme un instrument de domination xénophobe.
Après les attaques meurtrières de Charlie et de l’épicerie casher, après les attaques de Paris, et alors que ces actes terroristes sont perpétrés au nom de la religion, j’ai cru naïvement qu’on allait réaffirmer notre attachement aux valeurs de la laïcité.

Mon désarroi a été immense quand j’ai découvert que la LDH avec qui j’avais mené certains combats s’associe à des initiatives de promotion de l’islam politique en France, adopte le terme islamophobie faisant acte de rupture avec l’universalisme des droits humains.

Certaines personnalités politiques de gauche ont fait le choix de cautionner les islamistes et organisent avec eux des tribunes alors que la lutte pour la laïcité est très risquée pour beaucoup à travers le monde. Lire la suite

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Pour battre le FN, il faudra combattre l’islamisme. Vraiment.

Je republie ci-dessous une interview de la philosophe Alexandra Laignel-Lavastin* qui date de juin 2015. Elle dénonce l’interminable aveuglement des prêtres du politiquement correct face à l’idéologie de l’islam radical. Aveuglement doublement dangereux, face à l’islamisme et face au FN. On a vu le résultat dimanche dernier. « Faire barrage au FN » avec des manœuvres électorales ne suffira pas, il faudra bien un jour parler du fond, des idées, des choix politiques, des préoccupations des français et des européens…

« Atlantico  : Vous dénoncez avec vigueur la complaisance de trop nombreux intellectuels à l’égard de l’islam radical ou « identitaire ». Vous nous refaites La Trahison des clercs de Julien Benda ?

Alexandra Laignel-Lavastine : Lulien Benda fustigeait en 1927 l’étrange fascination de ses pairs pour le fascisme, leur « religion du particulier » et leur « mépris de l’universel ». Il se trouve que je suis une historienne du fascisme et j’observe une rhinocérisation analogue depuis le 11-Septembre [2001], si ce n’est qu’elle se déploie désormais… au nom de l’« antifascisme » ! Consternant. Par crainte d’alimenter « l’islamophobie » et pour cause de substantif amalgamant, l’Europe pensante s’est illustrée dans le déni et l’art de se crever mentalement les yeux face à l’émergence du nouveau totalitarisme : l’islamisme.
Après les massacres de janvier 2015, on aurait pu croire que ces esprits faux devenus fous se tapiraient dans la honte — décence minimale oblige. Et bien non ! Ils ont réussi à nous faire retomber dans « l’avant-Charlie » aussitôt après : voilà que le 11 janvier serait une « imposture » et qu’il ne s’agit déjà plus de combattre l’islam radical ou antisystème des banlieues et leurs compagnons de route, mais le Front national, le « Parti de l’ordre » et les « islamophobes »… Le président François Hollande vient d’en remettre une couche dans son discours au Panthéon en parlant, avec un pluriel hautement confusionniste, « de devoir de vigilance face aux haines de la démocratie » — trois poncifs en une proposition, un exploit ! Alors oui, nous assistons à une nouvelle et gravissime déraison des clercs.

Où risque de nous emmener cette pente régressive ?

Droit dans le mur, ou plutôt vers une Europe submergée par la vague nationale-populiste qui monte partout. Magnifique « première » : ce sont cette fois nos élites somnambules et enivrées par leur politiquement correct qui risquent de porter l’extrême droite au pouvoir et de faire ainsi advenir le politiquement abject. Il est suicidaire de continuer à ne pas prendre en charge les angoisses identitaires, l’insécurité culturelle et les inquiétudes qu’inspire l’islam à plus de la moitié des Européens. Ces derniers sont déjà désemparés par une mondialisation qui les détrône et les déprime tant ils ont le sentiment d’y avoir perdu la maîtrise de leur destin. Cette conjoncture est très dangereuse. Lire la suite

Et si on arrêtait l’auto-flagellation ?

Je reproduis ici des extraits d’un billet de Christine Le Doaré dont je partage l’analyse et qui est « en rage contre l’idéologie machiste et mortifère du terrorisme, mais aussi contre tous ses soutiens directs ou indirects ».
Et je me fais cette réflexion : pourquoi faut-il encore enfoncer le clou sur ce sujet ? Il est grand temps pour certains de sortir de la culpabilité post-coloniale et de mettre à jour leur grille de lecture.

 » Les victimes du 11 janvier dernier,  dessinateurs, clients juifs d’un supermarché,  n’étaient pas moins innocentes que celles du 13 novembre. Mais en frappant Paris, la France, au cœur de sa diversité, dans des lieux de convivialité, symboles de notre mode de vie, les terroristes islamistes ont-ils au moins ôté aux lamentables « JeNeSuisPasCharlie », la possibilité de brandir l’accusation fallacieuse d’ « islamophobie provocatrice ». Même s’ils ne manquent déjà de trouver des raisons et même des excuses aux assassins fanatisés, on les voit tout de même assez mal brailler « JeNeSuisPasParis ».
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Le juge Trévidic : « on a laissé grossir un monstre »

Avec des mots simples et clairs, le juge Trévidic, anciennement en charge des affaires terroristes, décrit la situation actuelle où il faut maintenant tout faire en même temps (court terme et long terme, à l’intérieur et à l’extérieur) pour lutter contre l’islamisme.

Où Céline Pina dénonce le silence face à la propagande islamiste

Nous, quelques blogueurs de la belle époque (10 ans déjà pour Politeeks, Seb Musset, Cyril Marcant, Jegoun, Olympe, et Aymeric Marlange), avons rencontré au « Kremlin des blogs » Céline Pina. Qui ça ? Céline Pina, l’élue PS du 95 qui a dénoncé le silence coupable de son parti, de la gauche, sur la propagande islamiste qui a lieu en France, notamment dans le cadre du « Salon de la femme musulmane ». Dénonciation qui lui a valu d’être menacée d’exclusion de son parti… ou quand le clientélisme et la politique électorale à la petite semaine vont à l’encontre des valeurs de la République et de de la clameur du 11 janvier.

L’occasion d’écouter son entrevue sur RTL où elle résume très bien tout cela :

Lire aussi des articles et entretiens :

Pour éviter les amalgames, ne soyons pas dans le déni (Huffington Post, 11 janvier 2015)

Nos libertés sont menacées par le discours totalitaire des islamistes (Figaro, 21 septembre 2015)

Il faut arrêter de dorloter l’intégrisme

Il faut arrêter de dorloter l’intégrisme
Ce texte écrit en 2013 par une québecoise, Nadia Alexan, garde toute son actualité.

« Pourquoi j’appuie la Charte des valeurs québécoises, que je préfère appeler Charte de la citoyenneté ? Je suis d’origine égyptienne. Tout le temps que j’ai vécu en Égypte, où j’ai grandi et suis allée à l’école et à l’université dans les années soixante, je n’ai jamais vu une seule femme voilée. Qu’est-il arrivé depuis ce temps pour que le voile soit si répandu ? L’islam politique propagé par les pétrodollars de l’Arabie saoudite, du Qatar et des Émirats arabes unis a envahi non seulement le Moyen-Orient, où il n’arrête pas de réclamer le retour strict de la charia, mais aussi l’Occident [1], où il mène une campagne très énergique pour conquérir la civilisation des Lumières et ramener la gloire du califat du VIe siècle.

Ce courant salafiste mine les gains faits par des féministes courageuses, comme les Égyptiennes Hoda Sharaawi et Nawal el Saadawi, qui se sont battues pour faire avancer les droits des femmes et les sortir de l’emprise de la religion [2]. Les musulmanes portant le voile qui se prétendent féministes trahissent le combat mené par ces femmes héroïques, qui se sont débarrassées du voile, symbole de la soumission au patriarcat.

Il n’y a rien, ni dans la culture ni dans le Coran, qui oblige la femme musulmane à porter le voile. […] Le voile n’est pas un bout de tissu anodin, comme on le prétend. Bien au contraire, il véhicule le prosélytisme d’un islam fanatique et totalitaire. La plupart des musulmanes de Montréal ne portent pas le voile. Sont-elles moins pieuses pour autant ?

Ce voile symbolise la soumission de la femme aux diktats d’un patriarcat qui n’aime ni la modernisation ni l’émancipation des femmes. Ce voile témoigne de la barbarie de l’excision, imposée aux femmes en Égypte et ailleurs, du mariage forcé des fillettes à l’âge de neuf ans, de la lapidation, de la polygamie, des fatwas, de l’interdiction de la liberté d’expression, et j’en passe. Ce voile cache le mépris des hommes qui traitent les femmes comme des biens à posséder. Je pense que les hommes sont des lâches pour ainsi mettre le fardeau religieux sur la tête des femmes.

[Certains se rangent] du mauvais côté de l’histoire [en affirmant] que l’interdiction du port du voile dans la fonction publique exclurait les femmes. Je pense que c’est le contraire qui se produit. Les femmes voilées s’excluent elles-mêmes ; en portant le voile de l’aliénation, elles montrent qu’elles ne veulent pas s’intégrer. De plus, elles font peur aux dirigeants par leurs demandes d’accommodements religieux, de prière pendant les heures de travail et de congés supplémentaires. Lire la suite

Féministes, je vous écris d’Alger

Féministes, je vous écris d’Alger
Une tribune de 2004, de Wassyla Tamzali, toujours criante d’actualité…

« La question du voile aura décidément mis la France de gauche sens dessus dessous. Que des féministes françaises aient souhaité s’exprimer sur le sujet, quoi de plus normal ? Que nous, des féministes arabes, espérions trouver sous leurs plumes unanimes une salutaire remise des pendules à l’heure et un regard incrédule sur l’amalgame religion et patriarcat, quoi de plus normal ? Depuis de longues années, les pensées des féministes françaises et des féministes du Sud que nous sommes se croisent, et, sur les discriminations sexistes, nous avons toujours eu globalement les mêmes démarches. Cela confortait notre conviction que le féminisme était universel, puisque, elles d’ici et nous de là-bas, nous partagions des analyses, des colères et des buts identiques. Enfin, pensions-nous, nos amies féministes, sur ce sujet du voile qu’elles connaissent parfaitement, sauront tordre le cou au relativisme culturel qui fleurit bizarrement jusque dans les rangs de la gauche intellectuelle, dans les enceintes sacralisées, comme la Ligue des droits de l’homme ! Eh bien non ! Il faudra ajouter au voile une autre victoire, celle de diviser les féministes, d’obscurcir le clair discours de ce mouvement français par la bouche de certaines de ses plus vaillantes défenderesses, comme on a pu le lire dans le journal le Monde, et de rompre, pour la première fois, les alliances anciennes et si nécessaires entre elles et nous.

Que, pour cette frange intellectuelle, ce soit l’occasion de monter au créneau de la France dominante, cela serait acceptable si, dans le même mouvement, elle ne remettait pas en cause les bases mêmes de notre combat. Il s’agit là d’un dépassement que, nous les féministes du Sud, ne pouvons passer sous silence.

J’ai un solide ressentiment à l’égard de la société patriarcale judéo-chrétienne française qui a oublié et qui continue à oublier les principes qui nous font l’aimer malgré les histoires passées : liberté, égalité, fraternité. C’est sans doute vrai que bon nombre de positions antivoile ne sont pas dictées par un attachement au principe de l’égalité des sexes, et que pour une partie de l’opinion publique, il s’agirait plutôt d’une posture ethnico-culturelle, judéo-chrétienne, et dominante qui s’oppose à une autre posture ethnico-culturelle, franco-musulmane, minoritaire celle-là. Il s’agit en effet très peu de l’affirmation d’un principe qui est le nôtre et d’une contribution au combat que nous menons depuis de longues années. Et s’il en était ainsi, où serait le mal ? Cela veut dire que la majorité en France est égalitariste comme le monsieur Jourdain de Molière fait de la prose ; que les femmes voilées choquent le fonds culturel français. Cela veut dire que l’opinion française a pris du recul avec l’anticléricalisme originel – ­ n’a-t-elle pas accepté depuis longtemps les kippas à l’école ? – ­ et exprime là son refus de voir des jeunes filles couvrir leurs cheveux, donnant ainsi une image violente et archaïque de la subordination des femmes. N’est-ce pas pour cela que nous nous sommes battues, pour que l’égalité des sexes soit non seulement une loi mais une attitude sociale ? Lire la suite

les djihadistes ne sont pas fous !

Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, sur TV7 le 9 janvier 2015. Extraits : Lire la suite

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