du point G au clitoris il n’y a qu’un pas

Interview édifiante d’Odile Buisson (gynécologue qui a participé à l’élaboration d’images 3D du clitoris). Ou comment il a fallu attendre le 21e siècle pour connaitre l’anatomie précise du clitoris. Une méconnaissance héritée du patriarcat et de l’androcentrisme.
En même temps ça se comprend : si je veux que ma boulangère continue à me faire le bon pain que j’adore, je ne vais pas l’aider à se rendre compte que pour elle ça serait mieux de faire de la pâte à sel… D’où sans doute la focalisation sur le « plaisir vaginal » dans le passé et le point G aujourd’hui pour les adeptes du ni vu ni connu je t’embrouille, d’où la pratique de l’excision pour ceux qui avaient compris…

Comme le disait un psychiatre dans un article du Monde, au titre tout à fait symptomatique – « la grande énigme du plaisir féminin » – :
« Il existe deux points G. Un point G fantôme. Et un point G réalité. Le premier est le vieux fantasme masculin selon lequel un homme pourrait faire jouir une femme à volonté, et, en ces temps de technologie avancée, la déclencher comme un sex-toy. Le second est une zone sensible associée au clitoris. »

Merci à Maia d’avoir repéré cette vidéo : http://www.dailymotion.com/embed/video/xh2joi

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Publié le 18 février 2011, dans politique et société, vidéos, et tagué , , , . Bookmarquez ce permalien. 10 Commentaires.

  1. interview absolument passionnante !!! pour le titre du billet (cf. discussions sur twitter) je suggère : « Du point G au clitoris… » tout simplement (sans « pas » ni « doigts »).

  2. C’est trop tard pour changer le titre. Pour Buisson, il y a son bouquin qui vient de sortir aussi.

  3. Point G est une fraude scientifique?…
    Le point G est une hypothèse et il n’y a pas d’évidence anatomique de l’orgasme vaginal, qui a été inventé par Freud en 1905 sans aucune base scientifique. Grafenberg, en 1950, n’a pas découvert de G-spot et il n’a pas parlé d’orgasme des glandes intra urétrales, en plus il n’y a pas d’image échographique ou d’image anatomique du point G (et la prostate féminine n’a pas une structure anatomique qui peut être responsable d’un orgasme). La zone hypothétiquement appelée point G ne devrait pas être appelée avec le nom de Grafenberg. Dr Buisson présente des hypothèses pour expliquer d’autres hypothèses, des conclusions qui n’ont pas de base scientifique, et il n’écrit pas combien de femmes seraient celles avec le point G. Les racines du clitoris sont attachées aux branches ischiopubiennes et sont couvertes par les muscles ischiocarverneux, pour cela ils ne peuvent pas être en contact avec la parois antérieure vaginale: le vagin n’a pas de relation anatomique avec le clitoris. Le point G n’existe pas: orgasme Clitoridien/vaginal/utérin, le point G/A/C/U sont des termes qui ne devraient pas être utilisés par les sexologues, les femmes et les média. Les femmes ont droit au plaisir sexuel: l’orgasme féminin est possible avec une stimulation efficace chez toutes les femmes en bon état de santé. Pour les femmes la stimulation clitoridienne est importante pour atteindre l’orgasme: le clitoris existe chez toutes les femmes (i.e. 100%!), donc pourquoi ne pas le stimuler simplement pendant le rapport sexuel avec pénétration pénienne, même avec le doigt?
    Puppo V. Embryology and anatomy of the vulva: the female orgasm and women’s sexual health. Eur J Obstet Gynecol 2011; 154: 3-8.
    Puppo V. Le point G n’existe pas. Réponse de V. Puppo à l’article “O. Buisson. Le point G ou l’absence de médecine sexuelle féminine. Gynecol Obstet Fertil 2010;38,781-84”. Gynecol Obstet Fertil, acceptée le 16/02/2011; article sous presse.
    Vincenzo Puppo
    Médecin – Sexologue
    Centro Italiano di Sessuologia (CIS), Italy.

  4. Je suis pour le clitoris et le point G.

  5. Cet interview est vraiment super. J’avoue que jusqu’ici je me référait aux lectures type « news yahoo page d’accueil ». Je n’ai aucune idée de ce qui déclenche l’orgasme féminin. J’aime l’humilité avec laquelle madame Buisson dit qu’elle ne sait pas si elle trouvera quelque chose, mais qu’il faut chercher.

  6. Un jour une femme d’apparence assez coincée au boulot, m’avait dit « le plaisir féminin c’est très tabou ». J’ai ri puis j’ai réfléchi en me disant mais merde elle a bigrement raison.

    J’ai récemment eu une conversation assez atypique avec un libertin (qui avait donc une sexualité assez intense et très très variée). J’ai été stupéfaite par au final, sa méconnaissance du plaisir féminin. Comme quoi le chemin est encore long.

  7. Merci pour l’interview, j’étais tombée sur la fin sur Inter l’autre matin et j’ai n’ai même pas pensé à aller chercher le début sur le net.

  8. Le point G, il y a ceux qui le cherchent, et il y a ceux qui l’ont trouvé !

  1. Pingback: jusqu’où le cliché va-t-il se fourrer… « le blog de polluxe

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